L’UNSA éducation exprime son émotion profonde à la suite de l’attaque mortelle de plusieurs personnels au sein d’un lycée d’Arras par un ancien élève radicalisé, avec une pensée pour les victimes de cet attentat horrible, leur proches, leurs collègues et leurs élèves. Un choc immense est ressenti par les personnels et par l’ensemble de la communauté éducative, bien au-delà du lycée d’Arras. A quelques jours de la commémoration des 3 ans de l’assassinat de Samuel Paty, l’École de la République subit une nouvelle attaque terroriste islamiste et l’assassinat d’un enseignant, Dominique Bernard.
L’heure est à l’unité de la nation autour de la République et de son école.
Pour l’UNSA Éducation, la situation exige d’abord un recueillement unanime, qui exclut toute récupération et toute instrumentalisation alors que des personnels ont défendu, au péril de leur vie, leurs élèves. Pour l’UNSA Éducation, c’est bien l’École qui émancipe et lutte contre l’obscurantisme, ce sont les valeurs de la République et le principe de laïcité qui sont attaqués par ce nouvel attentat. Nous appelons l’ensemble du monde politique et le gouvernement à l’esprit de responsabilité pour ne pas décider, dans l’urgence, de mesures symboliques, irréalistes, qui s’imposeraient sur le terrain, dans l’émotion, sans penser l’appropriat ion dans le long terme.
Ce vendredi soir, recevant les organisations syndicales, le ministre a réaffirmé le soutien aux personnels et partagé le choc produit par ce drame. S’il y a un accord sur la nécessité d’un temps banalisé pour les équipes, les modalités de son organisation doivent être précisées ce samedi. Ce lundi, alors qu’on commémore les 3 ans de l’assassinat de Samuel Paty, ne pourra être une journée comme les autres. Nous pensons aussi aux personnels au travail ce matin dans les établissement scolaires.
Les personnels et les élèves ont peur et ont besoin d’être rassurés. Dès ce week-end, des cellules d’écoute sont mises en place pour accueillir la parole des uns et des autres. Cela représente à plus long terme un investissement pour disposer des personnels pour assurer ce soutien, tels que les psychologues de l’éducation nationale, les personnels sociaux, les personnels de santé, les personnels d’éducation.
Dans la durée, il faudra agir encore pour protéger et prévenir. Agir pour régler certaines failles de sécurité mais sans « bunkeriser » l’École. Agir aussi sur l’Éducation. Un effort a été engagé pour travailler en transversalité sur les valeurs de la République, mais il faudra du temps et de la formation pour que tous les acteurs de la communauté éducative puissent s’impliquer dans cette dynamique. L’UNSA Éducation continuera à défendre avec forces ces principes pour une école qui rassemble, inclut et fait vivre les valeurs républicaines au quotidien.
Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation
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